Vendredi 24 avril : coup d’envoi des manifestations autour du Prix Valery Larbaud 2015

14h - Ouverture de l’exposition
"Dans les pas de Valery Larbaud à Vichy et dans d’autres stations thermales"

18h - Conférence par Julien Knebusch :
"Valery Larbaud : Maladies, pratiques de santé et ouverture au monde"




Valery Larbaud aura été, presque toute sa vie durant, un curiste, c'est-à-dire essentiellement un habitué des cures thermales et des villégiatures climatiques. En accord avec le thème de l’exposition, cette conférence abordera les rapports de Larbaud à la maladie et aux pratiques de santé et se propose d’étudier la façon dont ces rapports peuvent éclairer son ouverture au monde qui est marquée par une culture de l’ombre, de la fraîcheur et un besoin de « douceur de l’Europe ». 

Julien Knebusch est docteur en littérature française et assistant-docteur à l’Université de Fribourg, en Suisse, au département de médecine. Ses recherches portent sur les rapports entre la littérature et le monde (Poésie planétaire, Presses de la Sorbonne nouvelle, 2012) et prêtent une attention particulière aux sciences. Dans le cadre d’un projet de recherche soutenu par le Fonds national suisse de la recherche scientifique, il travaille sur la figure du poète-médecin aux 20è et 21è siècles (). Julien Knebusch est également membre de l’équipe de recherche « Poésie contemporaine » de l’UMR 7172 « Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité » de l’Université Paris III – Sorbonne nouvelle.

Les Ateliers du Patrimoine : session de rattrapage !

Faute de temps, de place ou de motivation à cause des frimas, vous n’avez pu assister aux premiers ateliers du patrimoine ? Devant le succès rencontré par ces rendez-vous, l’équipe des Fonds patrimoniaux vous réserve de nouvelles dates : chaque dernier samedi du mois, les bibliothécaires vous proposent de venir à la découverte des trésors que renferment les Fonds patrimoniaux. Selon l’humeur et les coups de cœur de chacune, seront (re)mises en lumière une collection, une technique, une personnalité, au gré des acquisitions, de la numérisation ou de l’informatisation. En attendant un nouveau programme à paraître à la rentrée prochaine...

Au menu de cet été : 

 • 30 mai 2015
« Travail – Famille – Patrie » : la propagande à travers les collections du Fonds État français

 • 27 juin 2015
Développement urbain de Vichy : les plans de ville du Fonds local, du XIXe siècle à 1939

• 25 juillet 2015
Charles-Louis Philippe : du fils de Sabotier de Cérilly au candidat au Prix Goncourt

• 29 août 2015
Une collection hors du commun : les 8 000 cartes postales de la collection Jacques Cousseau

• 19 septembre 2015
Savoir-faire de l’atelier de reliure de la Médiathèque Valery-Larbaud : un emboîtage, le bradel.

Les samedis à 15h30 aux Fonds patrimoniaux (2e étage) – Gratuit, durée 1 heure environ
Sur inscription : 04 70 58 42 60 – fonds.patrimoniaux@ville-vichy.fr

Charles-Louis Philippe - Episode 3 - Bubu de Montparnasse


Le 15 juillet 1898, Charles-Louis Philippe rencontre Maria Tixier, jeune fille de 20 ans. Jolie et féminine, elle le séduit aussitôt. Elle lui fait croire qu’elle est fleuriste alors qu’elle se prostitue. Charles-Louis Philippe se rend bien vite compte qu’elle lui raconte autant de mensonges que de vérités et qu’elle est incapable de l’aimer. Mais il s’attache à elle et l’accueille chez lui lorsqu’elle sort de l’hôpital où elle a été admise pour cause de syphilis. Bientôt, son amant et surtout son souteneur vient la récupérer sans que l’auteur cérillois ne puisse intervenir. Cette courte liaison va permettre à Charles-Louis Philippe de comprendre pourquoi des filles de la fin du 19e siècle n’avaient pas d’autres choix que de devenir prostituées lorsqu’elles tombaient dans une grande pauvreté.

Bien évidemment, il est révolté par cette condition inhumaine, par cette injustice et il veut la dénoncer publiquement dans un livre. Alors il fait des recherches sur la prostitution dans les cafés, dans les bordels. Il parle aux prostituées, aux macs, il lit des livres sur le sujet, visite des prisons, des hôpitaux… Ainsi naît « Bubu de Montparnasse (La Revue Blanche, 1901) : roman percutant pour lequel Charles-Louis Philippe sera pressenti pour le premier Prix Goncourt. Il a été de nombreuses fois réédité avec des illustrations d’artistes aussi différents que Jules Grandjouan, Chas Laborde ou Dunoyer de Segonzac.

Quant au manuscrit de « Bubu de Montparnasse », rédigé entre novembre 1899 et juin 1900, il a été acheté par la ville de Vichy en 1990.