Charles-Louis Philippe - Episode 6 - Le Chroniqueur


Dans ses fictions, Charles-Louis Philippe s’attache à décrire un climat social mais à travers ses chroniques rédigées pour les revues on se rend compte qu’il n’est pas non plus indifférent aux événements de son temps. S’il participe dès 1896 à la rédaction de la revue d’art social L’Enclos, c’est à partir de 1901 qu’il va donner la pleine mesure de son talent dans ses dix chroniques de « Faits divers » rédigées pour les revues L’Ermitage ou La Revue Blanche. Charles-Louis Philippe n’est pas chroniqueur judiciaire aussi s’accorde-t-il le droit de donner la parole aux criminels. Il s’applique à nous faire comprendre comment les pauvres, les malmenés de la vie, les marginaux devenus rebelles en sont arrivés à un point de non retour.



En 1903 est crée Le Canard Sauvage, hebdomadaire éphémère (mars-octobre 1903) anticlérical, antimilitariste et libertaire. Cette revue est apparue comme une des revues les plus anticonformistes ou les plus dérangeantes de l’époque. Le lecteur découvrait des articles écrits en toute liberté par des écrivains tels qu’Alfred Jarry, Tristan Bernard ou Franc-Nohain. Les plus grands illustrateurs, comme Théophile Steinlein, Adolphe Wilette, Auguste Roubille, Herman-Paul ou Félix Valloton, se serviront de leur talent pour moquer les puissants. Charles-Louis Philippe sera pratiquement de tous les numéros. Il y dénoncera notamment les compagnies de discipline militaires ou la peine de mort. La médiathèque conserve l’édition originale du Canard Sauvage, mais vous pouvez aussi découvrir les chroniques de l’écrivain dans des éditions beaucoup plus récentes.

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Le Massif central en musiques

3,4 kg ! C’est le poids du dernier « bébé » des éditions Créer  livré aux Fonds patrimoniaux !




33 cm de haut, 25 de large et 4 d’épaisseur pour une somme de 511 pages, véritable bible de la musique traditionnelle du Massif Central. Rédigé par un collectif de « chercheurs-musiciens-passeurs », après plusieurs décennies d’enquêtes de terrain, cet ouvrage est le fruit de la collaboration d’associations œuvrant aussi bien en Auvergne qu’en Lozère, Limousin ou Bourgogne. 

Il traite non seulement de la musique mais aussi de la danse et de la langue en s’appuyant sur une ample iconographie composée de tableaux, gravures et photographies de toutes époques. On y trouve aussi bien des notices biographiques de musiciens que des entretiens ou des articles scientifiques. Il y est aussi question de l'évolution du répertoire, entre tradition et modernité, et de lutherie, avec la présentation des principaux instruments (vielle à roue, violon, cornemuse, accordéon…), tout cela ordonné dans une élégante mise en page aérée malgré la densité du propos. Une pièce supplémentaire au patrimoine écrit régional pour honorer une riche tradition orale… 

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Dans les pas de Valery Larbaud et de ses contemporains célèbres à Vichy

La remise du Prix Valery Larbaud 2015 à Luba Jurgenson, pour son ouvrage Au lieu du péril (éditions Verdier), a été l’occasion d’une nouvelle balade Dans les pas de Valery Larbaud et de ses contemporains célèbres.

Cette visite guidée avait été imaginée dans le cadre du projet Sources de culture : les cafés de l’Europe qui associait EHTTA (association de villes thermales historiques européennes) et la Route des Villes d’eaux du Massif central, soutenu par la Commission européenne.

Des extraits littéraires en relation avec les lieux visités ont été lus par Mathieu Dion de la compagnie Procédé Zèbre. Membres du jury, lauréate du prix, larbaldiens amateurs et « professionnels » (nos fidèles chercheurs) ou simples curieux se sont finalement retrouvés dans la Thébaïde de l’écrivain vichyssois, reconstituée au deuxième étage de la médiathèque.

Ceux qui n’ont pu assister à cette visite peuvent retrouver l’itinéraire, les visuels et les textes lus sur le site : Cirkwi.com
Ce circuit est téléchargeable sur tablette ou smartphone.

Et pour ceux qui préfèrent encore le papier, le guide-éventail est en vente aux Fonds patrimoniaux de la médiathèque ou à l’Office de Tourisme de Vichy au prix de 5 €.

En savoir plus sur la lauréate du Prix Larbaud 2015
Voir si "Au lieu du péril" est disponible

Un hammam à Vichy...

Alors que la mécanothérapie s’expose dans la médiathèque, c’est l’hydrothérapie qui a été remise à l’honneur aux Fonds patrimoniaux grâce à l’acquisition récente d’une rare affiche illustrée. Éditée vers 1890, cette publicité vante les équipements complets du Hammam vaporifère, « approuvés par l’Académie de médecine ». 

Cet établissement, situé rue Burnol avait été aménagé dans l’ancien Théâtre des Variétés et fut par la suite transformé en cinéma.

Imprimée en rouge et noir, cette affiche indique la longue liste des opérations proposées, séparée de celle des maladies traitées par une série de gravures. Des vignettes illustrent les soins prodigués aux patients, tandis que la vue principale, au centre de l’affiche, est consacrée au vaste salon où les clients peuvent s’adonner au plaisir de la conversation, de la lecture ou de la correspondance, autour d’une fontaine. … 

Plus d’informations sur ce Hammam vaporifère et les sources d’Hauterive qui l’alimentaient dans un prochain atelier du patrimoine. En attendant, l’affiche est exposée aux Fonds patrimoniaux.


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