Correspondance

Deux nouvelles lettres viennent s’ajouter aux fonds littéraires des Fonds Patrimoniaux.

R. Caillois
La première est signée Roger Caillois. Il s’agit d’une lettre de remerciement datée du 27 décembre 1965. Elle est adressée à Jean Paulhan qui, quelques jours plus tôt, a prononcé un discours à l’Académie française, à l’occasion de la remise du Prix du Rayonnement de la langue et de la littérature française, décerné à l’auteur de  Pierres. 



C’est en 1934 que le jeune R. Caillois, encore élève à l’Ecole Normale Supérieure, écrit pour la toute première fois à J. Paulhan, alors rédacteur en chef de la Nouvelle Revue Française depuis la mort de Jacques Rivière en 1925. J. Paulhan, qui est à l’écoute de tous les jeunes écrivains gravitant autour du surréalisme, reconnaît tout de suite la maturité littéraire du jeune élève. Et si tous les deux s'éloignent rapidement du surréalisme, ils deviennent amis et vont échanger leur vie durant une importante correspondance.

On peut trouver également, aux Fonds Patrimoniaux, un très beau portrait de J. Paulhan rédigé par R. Caillois  dans Mauss, Valéry, Paulhan  publié récemment aux éditions Fata Morgana.





La seconde lettre concerne un écrivain et un médecin. Georges Perros, l’auteur, notamment de Faut aimer la vie ou L’occupationest distingué en 1973 par le Prix Valery-Larbaud pour son ouvrage Papiers collés. Son correspondant qui a publié, la même année, Valery Larbaud sous divers visages se nomme Théophile Alajouanine.


T. Alajouanine
Ce neurologue a soigné Valery Larbaud pendant 22 ans. Il est resté fidèle à sa mémoire en assistant régulièrement à la remise du prix qui se tient à Vichy. Homme de culture et grand collectionneur, il a développé de nombreuses amitiés avec les écrivains et entretenu une importante correspondance avec ces derniers. Il a donc naturellement envoyé ses félicitations à Georges Perros, qui en réponse lui fait part de son étonnement d’avoir été récompensé par le Jury Larbaud, dans ce courrier daté du 18 mai 1973.
Martine

Ca vient de sortir !

Avis aux curieux : les bibliothécaires vous signalent l'arrivée du dernier opus de cinq revues du Fonds régional.


 Au sommaire d'Allier Généalogie, désormais sous belle couverture en couleurs  (n°116) :

- Les entretiens d'Allier Généalogie : L'affaire des Pions racontée par Michèle Sternberg et Ici Londres par Frédéric Fossaert
- Emilia Pardon Bazan : une Espagnole à Vichy par Christine Chaze
- En 1864, Albert Glatigny était chroniqueur à "la Semaine de Cusset et de Vichy" par Nicole Périchon
- Un meurtre à Langy par Pierre Vacher
- L'Amrial Leahy, ami personnel de Roosevelt, ambassadeur à Vichy par Maurice Sarazin
- Valery Larbaud, un écrivain entièrement d'origine bourbonnaise par Maurice Sarazin



- Documents anciens sur Vichy et ses environs, séance du 23 mars 2016
- Varennes-sur-Tèche, histoire d'un village du Bourbonnais par Sébastien Hervier
- Les sources minérales du Bassin de Vichy et le patrimoine associé par Frédéric Surmely et Mickaël Tournadre
- Une église Art déco à Vichy : l'église Saint-Blaise, Notre-Dame-des-Malades par Sylvie Wahl


Au sommaire de Nos églises bourbonnaises (n°29) :


- Chapelles éphémères de Vichy par Jacques Corrocher
- Les "Madeleine" de Rongères par Annie Regond
- Eglises et vie religieuse dans la région de Montmarault par Daniel Moulinet
- L'abbé de Montlouis, un prêtre révolutionnaire ? par Daniel Moulinet
- Le livre de paroisse de Voussac (transcrit par Daniel Moulinet)




Au sommaire de Sparsae (éd. par l’assoc. culturelle d'Aigueperse et ses environs, n°78) :

- Un site stratégique de Limagne : la tour de La Bussière par Jacques Corrocher
- Marignan : la discrète contribution d'Aiguepersois à la politique suisse de neutralité armée par Kurt O. Wyss-Labasque
- Claire de Gonzague, comtesse de Montpensier (1464-1503), 2e partie : sa vie à Aigueperse par Nicole Dupont-Pierrart
- Souvenirs et vestiges du passé : un peu de nos racines, la charcuterie Bory-Bellerose d'Aigueperse
- "Ici on n'se fait pas de bile" : les lettres d'Aimé Solois à ses parents durant la Première Guerre mondiale par Jean-Claude Lamazière
- Punir ou protéger ? Le camp de séjour surveillé de Montussant près d'Aigueperse (nov. 1944 - -nov. 1945) par Pierre Mazataud


Au sommaire de La Physiophile (sciences et histoire en Bourgogne du Sud, n°165)



- Plan-coupe sur verre : retour au bercail
- Les grandes heures du château d'Alone-Toulongeon : Françoise de Rabutin-Chantal dite Madame de Toulongeon par Bernard Gueugnon
- Un entretien entre Raymond Barault, André Jeannet et Marie-Hélène Velu, le 14 mai 1980 (1ère partie) par Gérard Soufflet et Jérémy Beurier
- L'église de Marigny (Saône-et-Loire), XIIe-XVIe siècles : lecture de la construction d'une "très simple église de village" (2e partie) par Bernard Morin
- Philippe Maître (1868-1931), portrait d'un militant du mouvement ouvrier montcellien au début du XXe siècle par Roger Marchandeau
- L'archéologie départementale bénévole : problématique et résultats par Jean-Claude Notet
 - Inventaire des bifaces découverts en Clunisois et Mâconnais depuis 1938 par Maurice Bonnefoy, Daniel Bonnefoy et Michel Dupuy


Toutes ces revues (et bien d'autres !) sont consultables aux Fonds patrimoniaux et désormais empruntables 3 semaines, à l'exception du dernier numéro paru.


Michel Déon ne viendra plus à Vichy...


Hommage à Michel Déon, ici à Vichy en 2008, lors de la remise du Prix Valery-Larbaud, auquel il présidait alors.

Parmi les quatre livres que Michel Déon aurait souhaité emporter sur une île déserte, il indiquait Valery Larbaud : "Bien que n'étant pas un romancier type, Valery Larbaud est un écrivain qui a su respirer l'air du dehors. Délicieusement cultivé et d'une grande finesse, il a marqué son temps avec des pages subtiles et brillantes, une poésie d'une infinie élégance. Voyager avec lui, c'est prendre les transatlantiques et les chemins de fer comme des nobles coursiers. Aujourd'hui, il se cloîtrerait."
Pour en savoir plus, voir le site Bibliops

Le "délicieusement cultivé et d'une grande finesse" pouvait tout aussi bien s'appliquer à lui et il ne faut pas manquer de lire ou relire "Le jeune homme vert" bien sûr, mais aussi "Les poneys sauvages", "Un taxi mauve", "Madame rose" ou encore "Je me suis beaucoup promené..." publié en 1995 : "De son expérience, le promeneur est revenu différent, poursuivi, en incorrigible romancier qu'il est, par des images volées au temps dévorant..."
La plupart des livres de Michel Déon sont disponibles à la Médiathèque. Voir le catalogue en ligne