Les Archives d’architecture du Casino : quand la préparation d’une exposition permet le traitement d’une importante masse de plans d’architecture…


C’est à la demande de Marc Le Cœur, commissaire de la prochaine exposition du Musée de l’Opéra, que les plans d’architecture, récupérés lors du rachat du Grand Casino par la Ville de Vichy, ont pu être exhumés des magasins pour être enfin traités. 

Ancienne documentation technique pour les architectes et hommes de l’art de la Compagnie fermière, ces plans avaient visiblement été beaucoup manipulés, mélangés et parfois abîmés. L’opération a donc consisté au tri, classement, dépoussiérage, consolidation, reconditionnement en pochettes neutres, puis à la numérisation des dessins les plus représentatifs, inventaire, estampillage  et enfin description au catalogue. 

Au total, ce sont 759 plans signés Charles Badger, Charles Le Cœur, Lucien Woog, Gustave Simon, ou plus exceptionnellement Edouard Jean Niermans ou Félix Aublet, entre 1863 et 1986, qui ont été répartis en 18 dossiers. Ils concernent essentiellement le casino. En effet, chaque hiver, la salle de théâtre, les salles de jeux, les salons, le restaurant, les galeries ou les terrasses, faisaient l’objet de projets de transformation pour adapter le bâtiment à l’évolution de la clientèle et de ses habitudes. Tous n'étaient pas exécutés, comme en témoigne le projet de surélévation par Simon en 1919 (ci-dessous), finalement refusé par l'autorité préfectorale. 


 Un dossier contient également des travaux exécutés sur d’autres bâtiments de la Compagnie fermière comme La Restauration, le hall du fond du parc (devant la Source de l’Hôpital, aujourd’hui disparu) ou le Casino des Fleurs.  



Les dessins les plus intéressants seront exposés cet été au Musée de l’Opéra. 

La vie rêvée de A.-O. Barnabooth

"La vie rêvée de A.-O. Barnabooth m'a toujours donné envie de partir" écrivait le regretté Michel Déon.

 Archibald Olson Barnabooth, héros littéraire né à Campamento (Amérique du Sud). Son métier ? Rentier et voyageur ! En effet, avec une fortune de 10 450 000 livres sterling de revenu, tout est permis !

L'art, la littérature, les voyages et les femmes remplissent la vie de ce jeune américain, mais également l'apprentissage du cynisme, de la goujaterie et de l'indifférence de ses interlocuteurs.




Valery Larbaud a 32 ans lorsqu'il publie en 1913  A. O. Barnabooth : ses oeuvres complètes, c'est-à-dire un conte, ses poésies et son journal intime.  Cinq ans auparavant ont déjà paru  Poèmes par un riche amateur ou Oeuvres françaises. 
S'il s'est inspiré de sa vie pour créer ce personnage, il serait faux de penser qu'il s'agit de son autobiographie.

Barnabooth se lit comme une vie rêvée. A l'abri de son personnage, l'auteur plutôt timide, fait l'expérience d'une existence qu'il a effleurée et dont la magie le fascine.

Notre collègue Florian Diou a choisi de vous lire un extrait du journal intime de Barnabooth, où  Valery Larbaud fait volontiers preuve de provocation.

Découvrez-le, mais attention, vous pourriez avoir envie de faire vos bagages !

Martine